En l’honneur de l’Année internationale des coopératives des Nations Unies, nous mettons en lumière certaines coopératives québécoises tout au long de l’année. Ce volet de cette série de mini-entretiens est consacré aux Bouquinistes : Coopérative de solidarité à Chicoutimi. Leur conseil d’administration s’est formé en 2020 et la librairie a été officiellement rachetée en 2021. Nous avons interviewé Jacob Riverin, le directeur général de la coopérative.
Pourquoi avez-vous choisi le modèle coopératif (et le type spécifique de coopérative que vous avez choisi, par exemple, solidaire, de travailleurs, de producteurs, d’utilisateurs, etc.)?
Nous avons choisi le modèle coopératif, car nous voulions que les forces de chacun soient mises en valeur. De plus, il faut savoir que l’acheteur potentiel n’avait pas les compétences de gestionnaire et avait besoin d’une équipe. La coopérative devenait donc le modèle parfait. Nous avons choisi le type solidaire-travailleurs parce que nous voulions que la librairie dispose d’un regard externe et interne qui assurerait une meilleure gestion. Les travailleur·euses apportent au conseil d’administration un regard de libraire, alors que les membres utilisateur·rices apportent des compétences qui échappent à l’équipe de libraires.

Quel a été le plus grand défi dans le processus de création et/ou de gestion de la coopérative?
Le plus difficile a été de trouver des terrains d’entente avec le vendeur. Le processus de négociation a été plutôt long et souvent fâcheux. Récolter suffisamment de membres pour disposer de l’argent nécessaire à l’achat a également été un défi considérable. De plus, tout le processus d’achat s’est fait durant la pandémie, donc en réunion Zoom.
Quel est le meilleur conseil que vous ayez reçu ou le conseil que vous donneriez à quelqu’un d’autre qui envisage de créer une coopérative?
Notre conseil serait de s’assurer de savoir ce qu’est une coopérative et comment se fait un tel changement dans la propriété de l’entreprise. Un autre conseil serait d’avoir la meilleure communication possible. Il ne faut pas oublier que les deux parties dans la transaction, souvent, s’avancent dans une aventure qu’elles ne connaissent pas et qu’il est normal et même important d’être bien accompagné·e.

De quoi êtes-vous le plus fier·ère dans votre coopérative?
Tout le processus de transfert s’est fait sans que la librairie ne soit négativement affectée. Au contraire, elle ne s’est jamais aussi bien portée qu’aujourd’hui. Nous sommes fier·ères de voir à quel point la communauté s’est jointe à notre aventure. Nous disposons aujourd’hui d’un registre de membre hors pair et pouvons donc affirmer que notre projet de coopérative est un franc succès.
Le thème de cette année est « Les coopératives construisent un monde meilleur », et nous pensons que ce changement commence dans nos communautés. Comment votre coopérative fait-elle de votre communauté un meilleur endroit où vivre?
Tout d’abord, parce que le but premier de notre existence est culturel et, comme en témoignent le nombre de personnes qui ont donné des sous à la coopérative, les gens ont à cœur que notre librairie continue d’exister. Nous organisons aussi une foule d’activités qui font vivre la culture locale.
Envie d’en savoir plus?
Pour en savoir plus sur Les Bouquinistes, veuillez consulter leur site web, leur page Instagram, et leur page Facebook.
Photos gracieusement fournies par Les Bouquinistes